l'entrée à l'école

A 2 ans 1/2, je ne m'en sortais pas avec ce petit garçon qui me paraissait tellement turbulent. J'avais téléphoné à l'école en espérant qu'il l'accueillerait une année plus tôt. A l'école, il saurait l'éduquer puisque moi, je ne savais pas le faire. Mais il n'accueillait pas les enfants avant leur 3 ans.

A 3 ans 1/2, il est entré à l'école et franchement, j'étais soulagée. Je sais que je dois passer pour une mauvaise mère et je pense que ça va se réitérer quelquefois dans le blog.

Donc, j'étais soulagée mais quelques temps après la rentrée, la maîtresse nous a convoquée. C'était une "vieille" maîtresse sévère, cheveux tirés et chignon. Elle nous a dit que notre fils devait être sourd car il ne se retournait pas à l'appel de son nom. Elle nous a aussi demandé comment ça se passait à la maison et on lui a répondu qu'on le laissait un peut vivre. Il regardait beaucoup la télé, "les teletubbies" et il nous répondait quand il avait envie. Nous, on ne forçait rien car pour nous, un petit est comme un adulte, il a des jours "avec" et des jours "sans". Là, elle nous a dit que vu que c'était notre premier enfant, on était novice et nous ne savions pas faire, qu'il fallait se faire obéir, qu'avec nous il ne connaissait pas de limites et qu'un enfant avait besoin de limites pour s'épanouir en confiance. 

On est donc allé chez un ORL qui n'a diagnostiqué aucun problème au niveau de l'audition. C'était donc visiblement de notre faute et on a essayé d'être plus stricts. Je ne me souviens pas exactement comment on réagissait mais je pense qu'on n'a pas été très cool avec lui.

Pour la fête de l'école à Noël, il était assis à côté d'un petit camarade. Tout avait bien commencé mais au bout d'un moment, il s'est battu avec ce camarade. On a mis ça sur le dos du petit camarade car c'était un petit terrible mais la maîtresse voyait la situation de manière différente.

A la fin de l'année, j'avais fait une sortie avec l'école. Les enfants étaient sur des poneys. A la fin de la sortie, on goûtait et mon fils était agité. Je lui disais de s'arrêter en souriant mais rien n'y faisait alors je lui ai serré fort le bras jusqu'à ce qu'il pleure de douleur. Les mamans et la maîtresse m'ont regardé très bizarrement et moi j'ai fait l'etonnée. En n'ayant aucune emprise sur lui, et surtout devant tout le monde, je ne savais plus quoi faire.

Parfois, je regarde les photos de classe et déjà tout petit, il paraissait bizarre sur les photos. Quand je les recevais, j'avais toujours cette appréhension en me disant que ça allait encore être la honte car c'était le seul assis de travers et qui ne regardait pas l'objectif (je n'ai jamais eu ce sentiment pour mes autres enfants).