Après avoir vu le film, j'en ai parlé à mon mari qui m'a dit que c'est mon fils qui ne faisait pas d'effort.

J'étais toujours la seule à croire à l'autisme.

J'ai tout de même appelé le Centre Ressource Autisme qui m'a dit qu'ils ne pouvaient pas nous recevoir directement, qu'il fallait un mot d'un spécialiste. Et là, je me suis dit que ça allait recommencer et je ne voulais pas recommencer pour voir à nouveau un nul. Heureusement on m'a aiguillé.

On a eu rapidement un rendez-vous avec une psychologue, donc non remboursé, 50 € la séance. Mais s'il faut payer pour voir quelqu'un de compétent, alors on est prêt à le faire.

Dès le premier rendez-vous, elle a vu des choses que je n'avais pas décelé :

1- lorsque j'ai raconté à la psy toutes les bêtises qu'il avait faites (annonce de suicide, se battre avec un camarade, harcèlement), je me perdais un peu dans les dates (juin au lieu de juillet) et là, mon fils me reprenait. Et je répondais qu'on se moquait des dates, ce qui était important, ce sont les faits.

La psy m'a fait remarqué que pour lui, les dates étaient importantes et il s'en souvenait autant, voire mieux que les fait.

2- mon fils avait fait un stage qui s'était mal passé alors que lui avait eu l'impression que ça s'était bien passé. C'était un stage d'observation. Et alors que d'un simple regard ou d'un simple sous-entendu, un supérieur hiérarchique peut nous faire comprendre qu'il aimerait qu'on mette la main à la pâte, mon fils n'a sûrement pas su déceler cette envie de l'employeur. Mon fils est donc passé pour quelqu'un de peu motivé.

La psy m'a dit qu'une personne souffrant de troubles du spectre autistique ne comprenait pas les sous-entendus et a besoin d'avoir une consigne précise.

3- enfin, elle a fait remarqué à mon fils qu'il avait un regard totalement inexpressif. Lui ne voit pas l'intérêt de sourire. C'est comme si ces muscles étaient attirés par la gravité, il a les yeux tombants.

La psy m'a expliqué que les personnes autistiques devaient intellectualiser le fait de sourire. Mon fils ne va donc pas sourire quand il dit "bonjour" à une personne qu'il rencontre pour la première fois (comme la psy par exemple).

En seulement une rencontre, elle m'a expliqué des choses que je n'avais jamais comprise et que je prenais pour de la fainéantise, du dédain ...

Enfin !!

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